Dans son numéro du 4 mai 2018, Le Généraliste publie un reportage sur le travail d’une infirmière en pratique avancée dans les centres municipaux de santé de Nanterre. Nous vous présentons le résumé.

La formation des infirmières en pratique avancée (IPA) débutera dès le mois de septembre prochain. Le projet de décret soumis le 16 mai pour avis au Haut Conseil des professions paramédicales définit les compétences nécessaires, le cursus de formation, les domaines concernés et les missions qui sont les leurs. Le texte qui est en attente d’adoption est différemment apprécié par les acteurs de la santé. Ce qui est certain c’est que ces IPA auront des tâches jusqu’ici dévolues aux médecins et se positionnent comme une solution contre les déserts médicaux et une aide pour le médecin dans la prise en charge d’une certaine catégorie de patient.

En effet, ces IPA interviendront dans le domaine des pathologies chroniques stabilisées, la prévention et les polypathologies courantes en soins primaires, en oncologie/hémato-oncologie et maladie rénale chronique/dialyse et transplantation rénale. Eléonore VITALIS est une pionnière exerçant dans l'un des centres municipaux de santé de Nanterre et nous raconte son quotidien dans ce reportage de Camille Roux.

Présentation
Agée de 27 ans, Eléonore exerce comme IPA spécialisée dans le suivi des maladies chroniques depuis un an déjà au sein du CMS de Nanterre. Après quatre ans d’exercice en tant qu’infirmière en chirurgie vasculaire, elle a fait un Master en sciences cliniques infirmières grâce au projet préfiguration d'infirmiers cliniciens spécialisés (PrefICS) mis en œuvre depuis 2014 par l’ARS Île-de-France. Elle s’occupe d’une cinquantaine de patients diabétiques de type 2 pour le moment avec un rythme de suivi trimestriel.

Prise en charge globale

L’infirmière à plus de temps à consacrer aux patients que le médecin ce qui lui permet de faire un interrogatoire poussé à la recherche d’éventuel manque d’observance et un examen physique minutieux dans le cadre d’une prise en charge globale. Elle peut être amenée à faire une éducation thérapeutique parfois avec l’aide de son amie et collègue Ovélie Mirin, IPA spécialisée en éducation thérapeutique.

Retour vers le Généraliste

Dans sa pratique l’IPA fait le point sur les patients avec le médecin généraliste traitant. Lorsqu’elle descelle une anomalie pendant son examen elle fait appel au médecin. Dans une logique de collaboration ils décident ensemble de la prise en charge.

Changer ses réflexes

Eléonore aide les médecins dans leurs tâches en aidant à faire le tri en cas d’urgence lorsque les médecins sont débordés ce qui est apprécié par Dr Véronique Bonfils (médecin généraliste du centre). Cependant elle avoue que le réflexe de lui adresser des patients à mis du temps.

Coordination et orientation

Eléonore Vitalis classe les examens biologiques des patients, complète les dossiers médicaux, oriente le patient vers le spécialiste puis entre les données dans le serveur ; ce qui soulage beaucoup le médecin. Il arrive même qu’elle prenne rendez-vous pour des patients 

Confiance et communication

L’infirmière en pratique avancée accompagne régulièrement les généralistes en visite, pour mieux les connaître et établir une confiance mutuelle avec le praticien mais aussi la patientèle ; ce qui est vue d’un bon œil par les médecins du centre car ils pourraient très bien s’appuyer à l’avenir sur les infirmières en pratique avancée pour se rendre chez les malades.

Quand
Vendredi 4 mai 2018
Ile-de-France