À la demande du Fonds CMU et du Défenseur des droits, l’étude "Des pratiques médicales et dentaires, entre différenciation et discrimination."

Une analyse de discours de médecins et dentistes» a été réalisée par Caroline DESPRES et Pierre LOMBRAIL du laboratoire LEPS de l’université Paris XIII.

L’objectif de cette recherche était de recueillir le point de vue des médecins généralistes et spécialistes ainsi que des chirurgien·ne·s-dentistes exerçant en libéral concernant la prise en charge des patient·e·s vivant dans des conditions de précarité, notamment celles et ceux se situant en dessous des seuils de pauvreté et qui sont éligibles à la CMU-C, l’ACS ou encore l’AME. L’étude socio-anthropologique a permis d’interroger les mécanismes de différenciation dans les soins en s’appuyant sur une analyse des discours des professionnel·le·s de santé.

Les résultats montrent que la construction de catégories de patient·e·s favorise la différenciation dans la prise en charge, qui peut revêtir des formes multiples, évidentes ou dissimulées. Les bénéficiaires de la CMU-C, de l’ACS ou encore de l’AME se voient ainsi parfois attribuer les stigmates et préjugés associés à la grande pauvreté. Cet « étiquetage social » favorise des pratiques professionnelles différentes, dont certaines renvoient à une discrimination.

Résultats de l'étude, une analyse de discours