Animé par le Dr Hélène Colombani, directrice de la santé de la ville de Nanterre et Jérémie Malek-Lamy, Coordinateur du centre Quartier Santé Lemasson à Montpellier, l’atelier a eu pour objectif d’expliciter le cadre conventionnel et partager des retours d’expérience sur les différentes approches.

Les centres de santé accueillent en moyenne 20% de patients ayants droit C2S et AME. Selon la méthode d'évaluation de la précarité et des inégalités de santé, score EPICES1, 67% des structures atteignent des taux de 30%.

"Les centres de santé ont développé de manière privilégiée une approche sociale complétant la prise en charge des soins, facilitée par la pratique du tiers-payant et le respect des tarifs opposables, cela constitue un recours déterminant pour les patients en situation de précarité mais également pour les publics vulnérables."

Les critères de la vulnérabilité

Une définition partagée par les participants de l’atelier

Public vulnérable = tout public qui rencontre des difficultés d’accès aux soins + critères spécifiques liés à la personne (ex : habiter en zone rurale…)

Les critères objectifs : Handicaps physiques et moteurs ; Administratifs ; Logement/ Emploi ; Mobilité

Des critères à repérer : Conduites addictives ; Souffrance psychique ; isolement vécu ou ressenti

Repérer la précarité : phase diagnostic

  • Former les professionnels pour prendre en compte la dimension socio-économique et psychologique du patient.
  • Savoir orienter les personnes en situation de précarité administrative et financière pour favoriser un meilleur accès aux soins.

 

Items : Initial et continu ; Repérage dès l’accueil ; Identification via : logiciel métier et partage d’informations en réunion d’équipe pluriprofessionnelle ; Temps de consultation non rémunéré ; Inscrit dans le projet de santé ; Démarche partenariale inhérente ; Prisme anthropologique ; Téléconsultation avec infirmier ; Consultations dédiées et allongées ; Staffs

Comprendre et former à la spécificité des vulnérabilités

  • Formations dédiées (dispensées au CHU…), webinaires thématiques, espaces de ressource pour les professionnels. La co-formation apparaît importante, de même que la prise en compte de l’approche culturelle. La barrière de la langue peut être à minima contournée grâce à des outils de traduction.
  • Un effort de décentration subjective s’impose pour optimiser la compréhension de certains publics dans l’expression de leurs symptômes.

Items : Croisement des approches ; Co formation et pair aidance ; DU précarité-solidarité-santé

Des propositions d’outils dédiés : Santé BD et Picto HP à intégrer dans les ordonnances ; Livrets bilingues ; Documentation santé publique

Aller vers et accompagner

La notion d’accompagnement sous-tend les modalités d’intervention. Il s’agit d’adapter les temps de consultation et les actions de prévention (actions hors les murs, équipes mobiles…). La médiation en santé et l’éducation thérapeutique semblent inhérentes à cette approche.

Items : Accompagner pour limiter la dépendance ; Accompagner patients âgés au sortir d’hospitalisation ; Accompagner personnes en situation de précarité ; Médiateur en santé

Se coordonner avec les acteurs

Il est important d’activer la coordination externe afin d’implémenter la notion de parcours grâce à des partenariats effectif. Les acteurs du territoire seront bien identifiés en amont. Avec une prise en considération de l’ensemble des déterminants sociaux de la santé.

Items : Fiches de liaison ; Développement réseau de proximité ; Travailler avec les services à domicile ; Faire intervenir les équipes mobiles ; Formaliser une coordination Ville-Hôpital par une convention à valoriser dans le cadre de l’Accord national ; Importance des réseaux en centre de santé pour être identifié avant de se coordonner