Lettre ouverte

La réforme de l’internat de la médecine générale est structurée autour de la pédagogie et de la consolidation des compétences. Seule une organisation concrète et opérationnelle des stages pourra permettre aux jeunes médecins généralistes de s’installer dans les territoires. Dans ce contexte d’extrême urgence, nous interpelons notre nouveau premier ministre.

Monsieur le Premier ministre,

Vous avez affirmé vouloir faire de l’accès aux soins et à la santé une priorité.

Toutes les organisations représentatives de la médecine générale – structures scientifiques, académiques, syndicales, associatives, ainsi que les représentants des étudiants, des internes et des jeunes médecins – s’expriment aujourd’hui d’une seule voix.

Nous partageons l’objectif d’une formation de qualité pour les futurs médecins généralistes ; c’est pourquoi nous refusons le modèle inadapté présenté le 17 septembre 2025 au comité de suivi. Le système de rémunération actuellement envisagé ne garantit à aucun des acteurs de cette année supplémentaire la clarté, la stabilité et la sécurité indispensables à la réussite de cette réforme.

Nous avons présenté à la DGOS et à la CNAM, le 24 septembre, une contre-proposition au modèle mis en avant, perfectible mais réaliste.

Aujourd’hui, le temps des débats est passé : il s’agit désormais d’agir. En l’absence de Ministre de la Santé et face à l’urgence de la situation, c’est vers vous que nous nous tournons. Vous avez désormais la responsabilité d’entendre nos propositions et d’y répondre sans délai. La réussite de la réforme dépendra de votre capacité à agir.

Le comité de suivi se tient prêt à travailler avec vous, pour que cette réforme devienne une chance et non pas un rendez-vous manqué. L’avenir de la formation des jeunes médecins généralistes, et au-delà l’accès aux soins dans nos territoires, ne peuvent attendre davantage.

L’enjeu est immense : il s’agit de former les futurs médecins généralistes dans de bonnes conditions, de leur donner envie de s’engager durablement et de s’installer dans les territoires, afin de répondre aux besoins de santé de la population.

Si aucune décision claire n’est prise dès maintenant, la réforme échouera avant même d’avoir vu le jour. Vous porterez alors la responsabilité de cet échec et du report.

Contacts presse : 

4-annee-de-MG-Lettre-Ouverte_Premier-ministre_ 25.09.25

Quand
Vendredi 26 septembre 2025