Partenaire de la FNCS, le CPias Ile-de-France est une structure régionale d’appui en charge du risque infectieux associé aux soins dans les établissements de santé, médico-sociaux et le secteur de la ville (structures de soins primaires et professionnels libéraux). Le REPias est la structure qui regroupe les CPias présents dans chaque région. Les missions du CPias Ile-de-France sont les suivantes : 

  • Le CPias accompagne et soutient les structures et professionnels souhaitant travailler sur le thème de la prévention et de l’amélioration de la qualité et la sécurité des soins. Les démarches proposées reposent sur un état des lieux initial des pratiques et de l’organisation qui va permettre d’identifier des points à améliorer. Des supports de promotion des bonnes pratiques en lien avec les difficultés rencontrées ou les questions posées par les professionnels de santé sont ensuite préparés.
  • Le CPias organise également des actions de formation, via des webinaires pluriannuels (ex : précautions standard, bionettoyage…). Les campagnes nationales de sensibilisation aux bonnes pratiques sont relayées par le CPias : un exemple de campagne suivie par les centres de santé (CDS) est la journée mondiale de l’hygiène des mains, le 5 mai de chaque année. 

Interview du Dr Delphine Verjat-Trannoy, Pharmacien hygiéniste en charge d’actions de prévention au CPias Ile-de-France et pilote du Projet AQSS. 

L’auto-évaluation permet de faire un état des lieux par rapport à la règlementation, aux recommandations et aux bonnes pratiques. 

Qu’est-ce qu’un risque infectieux ?

" Une organisation ou des pratiques présentent un risque infectieux lorsqu’elles exposent les patients et/ou les professionnels à la survenue d’une infection, d’une contamination par des micro-organismes résistants aux antibiotiques ou à une épidémie qui auraient pu être évitées en appliquant les recommandations.

Par exemple, les centres de santé peuvent être confrontés aux accidents d’exposition au sang lors d’actes invasifs, à la transmission croisée de micro-organismes due à une hygiène des mains défectueuse ou à une infection de patients liée aux dispositifs médicaux utilisés." 

A quoi sert l'auto-évaluation ?

" L’auto-évaluation est une des démarches d’évaluation possibles, sa principale caractéristique est d’être gérée en interne sans faire appel à des intervenants extérieurs. Comme toute évaluation, elle a pour objectif de faire un état des lieux du respect de la règlementation, des recommandations et des bonnes pratiques.

Cette démarche permet au centre de santé de vérifier par lui-même que la majorité des attendus est en place et d’identifier des actions correctives nécessaires. La structure travaille à son rythme et gère ses priorités sans regard extérieur. "

En quoi l'AQSS est un outil qui correspond aux besoins des centres de santé ?

L’AQSS est un outil d’auto-évaluation qui a été développé au sein d’un groupe de travail incluant plusieurs centres de santé volontaires. Ces CDS ont en outre participé à une analyse des risques et des besoins et aux tests de l’outil en conditions réelles.

En matière de risque infectieux, les thèmes proposés à l’évaluation répondent aux préoccupations des professionnels de santé :  de la protection des personnels à la gestion de l’environnement, de la désinfection des mains à la stérilisation des dispositifs médicaux. L’utilisation est souple, le centre peut choisir de commencer par l’un ou l’autre des thèmes, selon ses priorités.

L’AQSS a été conçu pour faciliter l’adhésion des CDS :

  • Outil informatique en ligne convivial, avec saisie des données et édiction directe d’un rapport d’analyse (tableaux et graphiques variés, utilisables pour la communication interne) ;
  • Des guides sont fournis pour le remplissage des grilles et l’utilisation de l’outil informatique, avec des conseils sur l’organisation (gain de temps) ; 
  • L’application contient un plan d’actions automatisé, créé à la demande des CDS et totalement novateur (suivi des actions, calendrier, répartition des tâches).

Pourquoi s’auto-évaluer avec la plateforme AQSS ?

Le fait de disposer et de partager les résultats de l’auto-évaluation permet de : 

  • Valoriser la qualité des pratiques et de l’organisation déjà en place ;
  • Programmer les évolutions nécessaires. Tout ne pourra pas être réalisé dans les suites directes de l’évaluation, il est indispensable de prioriser. Se donner un nombre limité d’objectifs réalisables est la garantie pour progresser.

La démarche est configurée comme un projet collectif et un travail d’équipe (possibilité donnée à chacun de contribuer, de partager son expérience, donner son avis). Elle offre donc l’opportunité d’une communication au sein de l’équipe sur l’organisation et les pratiques. Le fait de définir collectivement les changements à apporter est un moyen encore plus efficace de faire adhérer les professionnels de santé aux nouvelles pratiques requises. Un des objectifs est d’arriver sur une base consensuelle à une harmonisation des pratiques et une fluidité de l’organisation.

Quelles sont les étapes-clés de la démarche AQSS ?

1. Prendre connaissance de l’outil au niveau des responsables de la structure et identifier les bénéfices de cette démarche pour les équipes et la structure (cf. guide AQSS).

2. Présenter l’outil aux professionnels susceptibles de contribuer à cette évaluation : médicaux et paramédicaux, agents administratifs (cf. grilles d’évaluation).

3. Programmer quelques réunions. D’après le retour des tests en conditions réelles, plusieurs stratégies d’organisation sont possibles : réunions ciblées avec les personnels concernés (sous-groupes), étude des questions par l’ensemble de l’équipe. C’est un choix local en fonction de ce qui est le plus pratique et le plus facile à mettre en œuvre (cf. guide AQSS).

4. Saisir les informations soit après remplissage des grilles papier soit directement sur l’outil informatique, au choix du centre (cf. manuel informatique pour un guidage pas à pas + tutoriel à venir). La saisie en ligne nécessite une inscription préalable (cf. guide modalité d'inscription AQSS).

5. Restituer les résultats aux équipes pour une prise de connaissance des points positifs et négatifs et envisager un projet d’amélioration/d’actions pour l’année suivante par exemple (cf. rapport et suivi du plan d’action).

Quand
Mercredi 14 décembre 2022
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